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LES DUCHESSES. KH

DU (lisciitcr sur la lil(rr ;iturc . alliv dans la rue. Ou n’a pas bcMiiu «rilri- clahli si (•(Miriirlaliliiucnt l’I si f.ishinnahlfuu’nt ])our sOccupiT di- ces choses-là ! Il est sous-i’iilfudu que, dans les salons de la duehcsse, qui sout toujours pleins iVciiglisli !ti(lic , il V a l’orée eoniuiéraj’jes , et n’était ipu’je suis la trente-troi^ inillionieuie parlieule lioiiui’opalhiipie de la ualiou Iti plus- polie de l’unUers , je pourrais laire observer que, dans une maison qui est reuqilie d’Anglaises, il y a toujours dis Iripolages A n’eu pjs linir.

Lors(pie la duehesse eu (piesiion veut aller prendre l'air au bois de r>ouloi ;ne, sa v.iilure est sois^neuseuient garnie d’un pupitre avec un enerier, des Peny-pcnn’s . nu buvard et du |)apier A l.a-ges vignettes. Elle est toujours encombrée de brochures et de livres cartonnés, de Keepsakcs , de Landscapes , et surtout de Qualeriy-raieiv’s. Vous savez que c’est rabounenieiil ;1 celte revue qui léniiiii ;ne évi lemniinl a. l’ashioiiahiUty la plus exquise, et la riglit liunotiiiible lady lilessinglou a dit, je ne sais phisoi’i , que le OitateHx-revietv était Vidéaldc la ciiUisalipn progressive. Lorsque la même duchesse enire daiîs un autre salon que le sien , il arrive parfois (|ue certains dandys proférciil sourdeinenl h/iir-shickiiig , bas bleu, hlne sloïkiiig,... cl leur physionomie nébuleuse a l’air de s’animer par une expression de malice un peu discourtoise. Nous devons ajiuiîer (|ue cette dame , :■ ! (|ui l’.in applique avec plus ou moins de conven incecl d’écpiilé ’0ii{lù-ltut’. bliie-stoc/cing , n’en porte jias moins des bas blancs. Voilà le seul rapport qu’il y ait entre cette femme supérieure et les femmes vulgaires, entre une duchesse qui étudie le chinois et des bourgeoises de Paris qui lisent Paul de Kock.

Nous avons A signaler la duchesse de Bl.iucimiers, la fcmme politique cl belliqueuse : la royaliste enthousiaste, impélueu.se, in : an lescente ; une femme de lignage héro’ique . et dont la scptima’ieule assistait au combat des XX Bretons sous les chAtaigiiiers de Ploëruiel , eu I3.J1. .le ne vous dirai pas si c’était en cpialité de bonne amie, de bonne d’enfant , de soeur de lait , de nourrice ou d’insiilulrice du jeune Beaumanoir,car c’est un détail de biographie qui n’a jamais pu s’éclaircir à ma satisfaction, .le ne conteste pas (| l’elle fiU sa parente ou sa marraine ; il est vr li que les historiens bretons n’en disent rien du tout , mais je n’ai pas l’envie d’avoir une affiiireavec sa petiie-fille an huitième degré, qui est baronne de Kergumadec-en-Penthièvre, et laquelle est toujours mnn’rlude héréditaire du pays de Cornouaillos , au nv.’pris de celte foule d’injonctions révululionnaires appelées décrets del’yi.isemblée constituante , et en attendani le retour de qui vous savez ?... Vous voyez, que je me soumets aux lois de sepieuilire avec une docilité parfaite.

La duchesse de Blancimiers a pris ~ Beauma :>oir , bois To^i saîvg , pour sou cri de guerre ; elle ne s’embarrasse aucunement de la vie des autres, et n’attache lias la moindre importance à la mort d’un homme, .le vous assure qu’elle accable de son mépris, et qu’elle abreuve de son aversion tous ceux qui la laissent dire et (jui ne veulent pas aller se faire tuer sans savoir pourquoi. La duchesse de Blancimiers est légitimiste à la façon des temps gothiques : c’est tout à fait la Srrènc aux meurtrières et la fée Mâchicoulis dans Palmérin d’Olixc ou Lancelot du La^-. Quil(|uefois elle établil résolument déjeunes Vendéens dans sa vieille tour d’.uenls . sa diàlel-