Page:Les Fouteries chantantes, 1791.djvu/58

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 32 )



LE SONGE.


Air : Si je meurs, que l’on m’enterre.


Un con rongé de vérole,
En songe hier m’apparut ;
Il m’adressa la parole,
Et me parla comme un cul :
Ses grosses lèvres enflées
Etaient pleines de boutons,
Et ses règles débordées
Regorgeaient à gros bouillons.

Est-ce ton heure dernière,
Lui criai-je en sanglottant ?
Et ton âme prisonnière,
Fuit-elle avec ce torrent ?
« Oui, bientôt vers l’Elysée,
» Je vais diriger mes pas,
» Puisque la voûte éthérée
» De foutre n’abonde pas ».

Te faut-il une prière.
Pour fléchir les immortels ?