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Il est même, quelquefois, de l’astuce et de l’adresse d’une putain de deviner le caprice de certains hommes qui, bien qu’ils bandent naturellement, et déchargeraient sans le secours administratif de ces sortes de remèdes, trouvent néanmoins une jouissance plus sensuelle à se faire fouetter ; les abbés surtout ont une propension plus décidée pour la fustigation ; il en est qui se font lier et garotter de part en part, et qui ne sont satisfaits que lorsqu’une putain leur a macéré et écorché le cul, jusqu’au point d’en faire ruisseler le sang le long des cuisses[1].

  1. Parmi les bizarreries et caprices dont la fouterie est susceptible, il est bon de rapporter le fait suivant ; je le tiens de la putain à qui cette scène comique est arrivée. Voici comme elle me l’a conté.

    Un soir, me dit-elle, que j’étais à raccrocher dans la rue Saint-Martin, j’abordai un petit homme, dont je ne pus discerner le physique que lorsqu’il fut chez moi. Figurez-vous un vrai polichinelle, bancal, bossu, borgne, une tête grosse comme celle d’un bœuf, âgé au moins de cinquante ans, enfin un vrai remède d’amour ;