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tentement du hanneton qui, effrayé de cette secousse subite, se mit à descendre de cet étrange récif en suivant l’entre-deux du gland, gland qui, sous les titillements des pattes du hanneton, grossissait, s’allongeait et durcissait de plus en plus.

— Ah, mon ami ! gémissait le monarque, enthousiasmé, et en regardant avec bonheur sa pine qui sortait aux trois quarts de l’eau, jamais je ne l’ai vue dans cet état, c’est… c’est prodigieux. Ah ! si je tenais en ce moment le bébé, la nourrice et le troupier, je crois que je serais capable de les enculer tous les trois.

— Oui, cette envie vous vient de mes dragées ; mais l’érection de votre vit est le résultat du travail de mon hanneton. Laissez-le faire, et si vous le voulez, il arrivera à vous faire jouir comme vous n’avez jamais joui.

Pendant ce court dialogue, le hanneton trottait toujours. Plusieurs fois, cherchant une issue pour sortir de cette île escarpée, ses pattes avaient touché l’eau, et tout de suite il était remonté, mais plus vite, augmentant ainsi l’énervement du monarque.