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La sage Alix ne veut, dans cette image,
Que… le garant de sa fidélité,
Ce doux lien du plus heureux ménage,
Ce trait brûlant qui, de la volupté,
Porte le trouble en son sein agité.
Il était peint, vermeil comme l’aurore,
Et couronné de myrte et de laurier,
Sa tête haute et son maintien altier,
Le vif carmin dont son teint se colore,
La riche taille, un embonpoint flatteur,
Deux arsenaux où l’amour créateur
Vient préparer ses foudres en silence,
Foudres charmantes que la volupté lance,
Tout annonçait un superbe vainqueur,
Sûr à jamais de maîtriser un cœur.

Alix, alors, contente de l’ouvrage,
À ses amants découvrit son secret.
— Je cesserai, dit-elle, d’être sage,
Quand vous aurez plus beau que ce portrait.
À cet aspect, la trop faible cohorte,
Honteusement alla gagner la porte.

Alix plaça l’image à son chevet,
Et quand parfois, quelque amant se trouvait,
Qui, ne sachant l’innocente malice,