Page:Les Folies amoureuses d’une impératrice ; Catéchisme libertin, 1900.djvu/115

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 67 —

Qu’à vaincre un jour, puis chanter leur victoire.
Soins superflus ! Rebelle à leur amour,
L’or même, l’or ne put obtenir d’elle,
Ce que toujours il obtient d’une belle.

Lasse à la fin de sa nombreuse cour,
Elle voulut mettre un terme à son zèle,
Et repousser d’une façon nouvelle
Ce peuple amant qui venait chaque jour
La tourmenter et la nommer cruelle.
Elle voulut donner une raison
Pour excuser sa longue résistance,
Mais raison telle, et de telle évidence,
Que s’en tenant à si bonne leçon,
On ne vint plus lui faire violence,
Ni déranger la paix de sa maison.

Elle fit faire en grandeur naturelle,
Par un artiste habile, complaisant,
De son époux une image fidèle.
Ce beau portrait était intéressant ;
Ce n’était point les traits de sa figure,
Qui sur la toile étaient représentés.
On sait assez que la bonne nature,
Nous a donné de plus grandes beautés.