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Jouissance


Mon mât presque abattu du coup de la tempête,
Baisse languissamment sa rubiconde tête.
Tandis que ma paillarde au sein de la langueur,
Goûte d’un calme heureux la tranquille douceur.
C’en est fait, foutu gueux, tu triomphes, dit-elle ;
Tu triomphes à l’instant que mon honneur chancelle,
Je le sens, tu le vois, et je résiste en vain :
Où la couille paraît, la vertu va grand train.
À ces mots, dans l’ardeur du transport qui m’enchante,
Je donne cent baisers à sa bouche brûlante,
Et pressant tendrement sa langue entre mes dents,
Je m’enivre à longs trais du plaisir de mes sens.
D’un charme plein d’appas, la séduisante atteinte,
Dans mon cœur enflammé, se forme sans contrainte,
Et je puis promener et mes mains et mes yeux,
Sur son corps, où l’Amour folâtre avec les Jeux,