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Les Faussaires contre les Soviets



Les gouvernements hostiles à la nouvelle Russie ne s’en sont pas tenus dans leur action, à l’intervention armée et au blocus affameur.

Pour préparer l’opinion de leur pays respectif à une politique d’agression et justifier en même temps les mesures déjà prises, ils ne laissèrent passer aucune occasion de calomnier le pays des soviets, le parti dirigeant de ce pays et les personnes les plus en vue de ce parti.

Au printemps 1917, dès la rentrée en Russie des militants les plus notoires du bolchevisme, le Gouvernement provisoire et, avec lui, l’état-major de l’armée tsariste tentèrent une basse manœuvre contre le camarade Lénine qu’avaient accueilli les manifestations enthousiastes des masses populaires. Des bruits mensongers se répandirent au sujet du voyage de Lénine et de ses camarades bolchevistes traversant l’Allemagne en wagon plombé ; on les accusa l’espionnage et les bruits les plus stupides furent semés à ce sujet par le Gouvernement provisoire.

La presse bolcheviste se trouva en butte à mille représailles et l’arrestation de Lénine, de Zïnoviev et d’autres fut ordonnée en juillet 1917, les preuves « indiscutables » ayant établi qu’ils étaient au service de l’état-major allemand.

Il s’agissait d’empêcher les éléments les plus avancés de la classe ouvrière et paysanne d’organiser les masses en vue de terminer la guerre et d’affranchir les travailleurs de la domination bourgeoise.

La révolution d’octobre éclata. Le grand bouleversement qui se produisit dans toutes les classes de la Russie tsariste, la haine féroce dont étaient animées les classes vaincues envers le régime révolutionnaire, l’indignation des Alliés devant la paix séparée avec l’Allemagne, tout cela provoqua une avalanche journalière de mensonges et de calomnies dans les milieux politiques d’Europe et d’Amérique et dans la grande presse.

Les blancs ayant perdu tous leurs privilèges économiques et politiques, abandonnèrent la République Soviétique et se dispersèrent dans toutes les contrées du monde, colportant partout les bruits les plus invraisemblables contre la Révolution.

Les crimes les plus atroces furent attribués aux chefs de la révolution d’octobre, les actes les plus ignobles imputés aux masses ouvrières et paysannes. De paisibles citoyens furent représentés sous l’apparence, devenue classique, de l’ « Homme au couteau entre les dents ».

La guerre civile, les mesures de légitime défense que dut prendre la jeune République soviétique, furent portées au compte du banditisme homicide des bolcheviks. De l’armée rouge, armée régulière, composée d’éléments ouvriers et paysans, on fit une bande de mercenaires chinois et