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De La Grille.

faction qu’il demandoit. Je forme un deſſein, je haſarde, je l’execute. Nos Dames au nombre de ſept ſont ſi fort attachez au jeu qu’il eſt impoſſible de les en arracher. Une heure aprés minuit ſonne, je convie la Compagnie d’aller prendre du repos. Mes joueuſes font la ſourde oreille & me menacent même de me faire un mauvais parti. Je me raille de leurs menaces, je me deshabille nud en chemiſe & en calçon. Je m’approche de la table & ayant ſauté deſſus je lâche un gros pet & éteins de mes deux mains les deux chandelles. Les tenebres & le bruit entendu jette l’épouvante dans tous les eſprits. Pandant quelque temps regna un ſilence general, que je rompis d’une autre peterade, aprés la quelle je me ſauvai le plus précipitamment que je pûs. Jamais contuſion ne fut ſi grande, les unes penſoient au ſcandale, les autres à l’égarement de leurs jettons & toutes ſe plaignoient de l’inſulte. Je m’imaginois que le ſom-