calmez votre esprit, apportez-le à l’école ne con naissant plus les tiraillements; et vous apprendrez alors quelles sont les vertus de la Logique.
CHAPITRE XXII
On aime vraisemblablement ce à quoi on s’attache. Or, les hommes s’attachent-ils à ce qu’ils croient mauvais? Jamais. A ce qui leur semble indifférent? Jamais non plus. Reste donc qu’ils ne s’attachent qu’à ce qu’ils croient bon, et, puisqu’ils ne s’attachent qu’à cela, qu’ils n’aiment que cela. Celui donc qui se connaît au bien est aussi celui qui s’entend à aimer; mais quant à celui qui ne peut pas distinguer le bien du mal, et tous les deux de ce qui est indifférent, comment s’entendrait-il à aimer? Aimer n’appartient donc qu’au Sage.
— Comment cela! dit-on. Moi, qui ne suis pas un Sage, j’aime pourtant mon enfant. — Je m’étonne, par tous les dieux! que tu commences par avouer que tu n’es pas un Sage. Que te manque-t-il en effet? N’as-tu pas des sens? N’apprécies-tu pas les idées qui te viennent d’eux? Ne fais-tu pas usage des aliments qui conviennent le mieux à ton corps? N’as-tu pas des habits? Une maison? Pourquoi donc