Page:Les Eddas, trad. Puget, 2e édition.djvu/387

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
373
second poème sur brynhild.

nous ; il n’y aura point de famille aussi puissante que la nôtre, si nous pouvons vivre longtemps tous les cinq, et voir notre race se multiplier.

19. « Je connais fort bien le motif de ton discours, les prières de Brynhild son puissantes. »

20. Nous exciterons Guttorm, le plus jeune de nos frères, à commettre ce meurtre ; il n’a point fait de serments ni de promesses de fidélité.

21. Il ne fut pas difficile d’amener le jeune imprudent à ce qu’on désirait de lui, et bientôt le glaive fut debout dans le cœur de Sigurd.

22. Le vaillant guerrier se leva pour se venger, et l’acier brillant de Garm s’envola avec force de la main du roi après Guttorm.

23. Son ennemi tomba en deux morceaux : les mains et la tête furent lancées à distance ; la partie inférieure tomba sur place.

24. Gudrun s’était endormie sans inquiétude à côté de Sigurd ; mais elle se réveilla tristement en nageant dans le sang de l’ami de Freya.

25. Elle frappa des mains avec tant de force que le courageux guerrier se soulevacontrele lit. « Ne pleure pas avec tant d’amertume, Gudrun, ma jeune et florissante épouse, tes frères sont vivants.

26. « Mon héritier est trop jeune, on ne peut le sauver de la maison ennemie ; ils ont pris avec cruauté et bassesse de nouvelles résolutions.

27. « De sept neveux qui leur naîtront plus tard,