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le chant de sigurdrifa.

d’un mort en telle place que ta le trouves dans les champs, qu’il soit mort naturellement ou noyé, ou tué par les armes.

35. On doit élever une colline tumulaire aux défunts, leur laver les mains et la tête ; il faut aussi les peigner avant de les déposer dans la bière et de les inviter à dormir en paix.

36. Voici mon dixième conseil : Ne crois jamais aux promesses de celui dont tu as tué le frère ou le père ; un loup grandit dans le cœur du jeune homme, quoi qu’il ait été apaisé avec de l’or.

37. Ne crois pas que les querelles et la colère ont sommeil non plus que le chagrin. Un prince, destiné à être le premier parmi les hommes, n’acquiert pas facilement pour cela de l’esprit et des armes.

38. Voici mon onzième conseil : Cherche à découvrir d’où vient le danger, et son but. Une longue existence me paraît destinée au chef ; mais une embûche est dressée.




Sigurd dit : « Il n’est pas d’homme plus savant que toi, et tu m’appartiendras, je le jure, car tu es suivant mon esprit. » — Elle répondit : « Je te préfère à tous les hommes. » Et ils confirmèrent ceci par des serments.