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le poème sur fafner.

au milieu des hommes qui combattent avec colère ; on reconnaît alors qu’on n’est pas fort aux yeux de tous.

fafner.

18. Je lançais du venin quand j’étais couché sur le grand héritage de mon père.

sigurd.

19. Hideux serpent ! tu lançais beaucoup de venin et tu avais une humeur rude. C’est ce qui excitait surtout la colère des fils de la terre.

sigurd.

20. Je te donne un avis, Sigurd, mais écoute-le avec attention : retourne chez toi. Cet or résonnant et rouge causera ta mort.

sigurd.

21. Assez de conseils m’ont été donnés ; je vais au contraire me diriger vers la bruyère où ton or repose. Quant à toi, Fafner, tu resteras couché sur la place où ta vie s’éteint, où Hel va te posséder.

fafner.

22. Reginn m’a trahi ; il te traitera de même et sera la cause de notre mort à tous deux. Fafner, je le sais, va perdre la vie ; la tienne en deviendra plus puissante.