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le poème antique sur les vœls.

et Eyœlf, Hjœrvard et Hervard. Le roi Helge, très-fatigué, s’était assis en dessous du rocher de l’aigle. Sigrun le trouva en cet endroit, lui sauta au cou, l’embrassa et lui raconta le sujet de sa venue.

1. Sigrun s’en fut à la recherche du joyeux prince ; elle prit la main du héros, puis elle salua le roi, qui avait la tête couverte de son casque, et finit par l’embrasser.

2. L’inclination du héros se tourna vers celle qui prétendait l’avoir aimé de tout son cœur avant de l’avoir vu.

sigrun chanta.

3. « On m’a promise à Hœdbrodd dans l’assemblée royale ; mais c’est à un autre roi que je veux appartenir. J’ai blessé la volonté de mon père et encouru la colère de ma famille. »

4. La fille de Hœgne n’a point parlé contre son penchant, elle a dit que l’amour de Helge lui appartiendra.

helge chanta.

5. Ne redoute point la colère de Hœgne ou les mauvaises dispositions de ta famille. Tu vivras pour moi, jeune fille : je vois que tu es issue d’une bonne maison.

(Helge réunit alors une grande flotte et se rendit à Freka-Sten. Il essuya sur mer un ouragan des plus grands et surprenant, les éclairs éclairaient même l’intérieur des navires. On vit che-