Page:Les Eddas, trad. Puget, 2e édition.djvu/304

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
290
le poème sur helge,

parée d’or me sembla forte ; c’est ici qu’elle a pris terre en sortant de l’Océan, au moment où elle amarra tes navires ; elle m’ôte la force de tuer les gens du roi.

helge.

27. Écoute, Hrimgerd ! si tu veux une indemnité pour le dommage que tu as éprouvé, réponds avec exactitude : était-elle seule ou accompagnée de plusieurs, la femme qui a préservé ma flotte ?

hrimgerd.

28. Elles étaient trois bandes de neuf chacune, mais une vierge chevauchait à leur tête ; elle était blanche sous le casque. Les chevaux secouèrent leur crinière, la rosée tomba dans les vallées profondes, et la grêle sur les arbres élevés ; il viendra ensuite de bonnes années sur la terre. Tout ce que je vis alors est repoussant pour moi.

atle.

29. Regarde à l’orient, Hrimgerd, car Helge t’a frappé à mort par son discours : la flotte du roi est protégée sur mer et du côté de terre ; il en est de même pour les hommes de son armée.

30. Il fait jour maintenant, Hrimgerd ; Atle t’a retenu pour te faire perdre ton temps ; de singuliers indices de port se montrent dans la pierre sur laquelle tu te tiens.