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le poème sur vœlund.

(Cet ordre fut exécuté ; les muscles du jarret de Vœlund furent coupés, après quoi on le déposa dans un îlot non loin du rivage. Il y forgea toute espèce d’objets précieux pour le compte du roi. Excepté le monarque, personne ne l’approchait.)

vœlund chanta.

17. Au ceinturon de Nidad brille mon glaive ; je l’avais aiguisé de mon mieux ; j’en avais doré la lame avec soin. Le beau glaive est maintenant séparé de moi pour toujours, et on l’apporte à Vœlund dans sa forge.

18. Bœthvild porte l’anneau rouge de ma fiancée, et je n’en suis pas indemnisé. C’est ainsi que chantait Vœlund assis ; il ne dormait pas, il frappait avec le marteau et fabriquait promptement des pièges contre Nidad.

19. Les deux fils de Nidad allèrent vers la mer et arrivèrent à Sjœ-Stad. Ils coururent vers le coffre, en demandèrent les clefs ; la haine était éveillée, ils regardèrent dans le coffre.

20. Il contenait une foule de parures qui leur semblèrent composées d’or rouge et de pierres précieuses : « Revenez seuls tous deux demain, et cet or vous sera donné.

21. « Ne dites pas aux jeunes filles ni aux gens de la maison que vous êtes venus me voir. » — L’un des frères appela l’autre de bonne heure. « Allons regarder les anneaux. »

22. Ils coururent vers le coffre, en demandèrent les