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LE POÈME DE HYNDLA.

40. Il naquit un individu plus grand que tous les autres ; il fut nourri avec les forces de la terre ; on le nomma le plus riche des rois ; il était allié avec toutes les intelligences.

41. Il en viendra un autre encore plus puissant, mais je n’ose le nommer. Il y a peu d’hommes qui voient dans l’avenir au delà du moment où Odin ira à la rencontre du loup.

42. Portez à mon hôte le breuvage de mémoire, afin qu’il puisse nombrer toutes les paroles de cet entretien, quand, au troisième matin, il ouvrira avec Angantyr le compte des races.

43. Maintenant, éloigne-toi promptement, j’ai envie de dormir ; ma science ne t’en dira pas davantage. Tu cours la nuit, ami de feu, comme Hejdrun avec ses boucs.

44. Tu courus ainsi qu’un furieux avec une impatience toujours nouvelle ; tu en pris plusieurs sous ta basque. Tu cours la nuit, ami de feu, comme Hejdrun avec ses boucs.

45. « Géante, je lancerai du feu sur toi de manière à ce que tu ne puisses jamais t’éloigner d’ici. Tu cours la nuit, ami de feu, comme Hejdrun avec ses boucs. »

46. Je vois le feu qui brûle et la terre est en flammes ; plusieurs perdront la vie. Donnez à boire à Ot-