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LE POÈME DE FJŒLSVINN.

hâte-toi de demander à Menglœd si elle consent à ma félicité.

45. Écoute, Menglœd ! un homme est arrivé : va regarder cet hôte. Les chiens se réjouissent, le château est ouvert ; ce doit être Svipdag, assurément.

menglœd.

46. Puissent les corbeaux agiles t’arracher les yeux au gibet élevé, si tu mens, jeune homme, en disant que tu arrives d’un long voyage.

À Svipdag.

47. Où allais-tu ? d’où viens-tu ? Comment les tiens te nomment-ils ? Je veux connaître ton nom et ta race pour savoir si je suis destinée à devenir ton épouse.

vindkall.

48. Je m’appelle Svipdag ; mon père se nommait Solbjart. Le vent m’a chassé en des chemins humides ; personne ne peut résister aux arrêts d’Urd, lors même qu’ils paraissent pénibles.

menglœd.

49. Sois le bienvenu ! Enfin mes souhaits sont accomplis, le baiser doit succéder au salut ! La rencontre inespérée réjouit tous ceux qui s’aiment.

50. Assise sur la montagne, j’ai attendu pendant