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LE POÈME DE HARBARD.

thor.

29. J’allais en Orient, où je défendis la rivière, lorsque les fils de Svaranger m’assaillirent ; ils me lancèrent des pierres, mais ils furent peu favorisés par la victoire, et demandèrent la paix avant moi. Qu’as-tu fait, Harbard, dans cet intervalle ?

harbard.

30. Je fus en Orient, où je causai avec une vierge, je badinai avec le lin blanc, j’eus de longs entretiens avec la jeune fille resplendissante d’or, je l’amusai, et ma gaieté lui plut.

thor.

31. Il y avait donc là de bonnes femmes ?

harbard.

32. Ton assistance m’aurait été nécessaire, Thor, pour conserver la jeune fille blanche comme le lin.

thor.

33. Je t’aurais prêté mon secours si j’eusse été là.

harbard.

34. Je te croirais, si tu n’avais déjà failli à tes promesses.