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LA RECHERCHE DU MARTEAU.

mons et tous les plats fins qui conviennent aux femmes. Il but trois tonnes d’hydromel.

27. Alors Thrymer, le prince des Thursars, chanta :« Où vit-on jamais une fiancée aussi gloutonne et avalant d’aussi grandes bouchées ? Je n’ai pas encore vu de femme buvant de la sorte. »

28. L’adroite suivante était là, et trouvait réponse aux paroles du géant : « Freya n’a rien pris depuis huit nuits, tant elle était impatiente d’arriver à Jœtenhem. »

29. Thrymer se baissa sous le lin pour embrasser l’Asesse ; mais il bondit en arrière jusqu’au fond de la salle. « Comment se fait-il que les yeux de Freya soient aussi pénétrants ? On dirait qu’ils lancent du feu. »

30. L’adroite suivante était là, et trouvait réponse aux paroles du géant. « Freya n’a point dormi durant huit nuits, tant elle était impatiente d’arriver à Jœtenhem. »

31. La laide sœur du géant entra et osa demander un cadeau : « Donne-moi les rouges anneaux que tu portes à tes doigts, si tu veux acquérir mon amour… mon amour et toute la bienveillance de mon cœur. »

32. Alors Thrymer, le prince des Thursars, chanta : « Apportez le marteau, pour l’offrir à ma fiancée ; posez-le sur les genoux de Freya, et mariez-nous avec la main de Vœr. »

33. Le cœur de Hloride rit dans son sein lorsqu’il sentit sur ses genoux le dur marteau : il tua d’abord