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LES POÈMES D’ODIN.

et de tous les fils des hommes ; il est intitulé Secours, et pourra te prêter assistance dans tes procès, dans tes chagrins et toutes les calamités.

10. J’en sais un second ; il est utile aux hommes qui veulent devenir médecins.

11. J’en sais un troisième, dont j’ai grand besoin pour enchaîner mon ennemi, pour émousser le tranchant de son glaive, pour détruire l’effet de ses armes et de ses ruses.

12. J’en sais un quatrième. Si mes membres sont chargés de chaînes, en le chantant je pourrai marcher : il fera tomber les fers de mes pieds et les liens de mes mains.

13. J’en sais un cinquième. Si une flèche met l’armée en danger, je l’arrêterai malgré la rapidité de son vol, pourvu que je l’aperçoive.

14. J’en sais un sixième. Si un homme me blesse sur les racines dépouillées d’un arbre, si un autre veut m’attirer des maux en chantant, le mal les rongera plutôt que moi.

15. J’en sais un septième. Si je vois une haute salle brûler au-dessus des habitants de la maison, je la sauverai en arrêtant l’incendie ; je sais ce chant magique.

16. J’en sais un huitième ; il est bon pour tout le monde de l’apprendre. En tel lieu que croisse la haine entre les fils des rois, je puis l’étouffer subitement.

17. J’en sais un neuvième. Si la nécessité m’y con-