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LES POÈMES D’ODIN.

3. Bœlthorn, le savant père de Betsla, m’a appris neuf poëmes antiques, et l’on m’a donné une rasade du précieux hydromel mélangé dans Odreyer.

4. Je commençai alors à devenir savant, et j’étais admiré pour mon instruction : je grandissais et prospérais. Je cherchai des mots dans le mot originaire des mots ; je cherchai du travail pour moi dans le travail du travail.

5. Tu trouveras des runes et des bâtons runiques, de grands, de puissants bâtons runiques, créés par les saintes puissances, taillés par Fimbulthul, et gravés par le général des dieux.

6. Odin y a tracé des runes pour les Ases, Dvalinn pour les Alfes, Dain pour les Nains, Alsvider pour les géants. J’en ai gravé moi-même plusieurs.

7. Sais-tu comment on doit s’y prendre pour graver, pour interpréter les runes, pour les tracer ? Sais-tu comment on doit supporter les épreuves ? comment on doit prier ou offrir le sacrifice ? Sais-tu comment il faut s’y prendre pour faire des expéditions et dévaster les pays ?

8. Il vaut mieux ne point prier que d’offrir un trop grand nombre de sacrifices ; le don attend toujours une récompense. Mieux vaut ne pas faire d’expédition que de commettre trop de dévastations. Telles sont les runes qu’Odin a gravées pour les hommes en général………… C’est là qu’il se leva lors de son retour.

9. Je sais un chant ignoré de la femme du prince