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LES POÈMES D’ODIN

Odrærer est remonté maintenant sur la vieille et sainte terre.

110. Je ne serais peut-être pas encore sorti de la demeure des géants, sans l’amour de Gunnlœd, elle que j’ai repoussée du bras.

111. Le jour suivant, les Hrimthursars se rendirent à l’assemblée des dieux dans les salles élevées, pour savoir si Bœlverk était parmi eux, ou si Suttung l’avait tué.

112. Odin, je m’en souviens, avait prêté serment sur son anneau ; qui peut maintenant compter sur lui ? Suttung a été trahi, l’hydromel est volé, et Gunnlœd pleure.


II

LE CHANT DE LODFAFNER.


1. Il est temps de donner le discours prononcé près de la fontaine d’Urd ; j’étais là, assis et silencieux ; je voyais ce que faisaient les Ases, et réfléchissais en les écoutant.

2. Il fut question de runes pendant le jour ; il en fut question encore pendant la nuit. Près du palais des dieux et dans leurs salles, j’entendis parler de la sorte :