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LES POÈMES D’ODIN.

75. Les meurtres sur le navire… Nuit d’automne inconstante ; le vent change souvent durant cinq jours, et encore plus pendant un mois.

76. Il sait peu de choses celui qui ne sait rien ; beaucoup de gens sont trompés. Un homme est riche, un autre est pauvre, sans que ce soient des indices de sagesse.

77. Tes parents, tes bestiaux, mourront ; tu mourras toi-même ; mais la mémoire de ceux qui ont acquis une bonne renommée ne périra jamais.

78. Tes parents, tes bestiaux, mourront, tu mourras toi-même ; mais je sais une chose impérissable ; c’est le jugement porté sur un homme après sa mort.

79. J’ai vu les granges pleines des enfants de la richesse, maintenant ils portent le bâton de l’espérance[1] ; la fortune est fugitive, c’est une amie volage.

80. L’homme ignorant, quand il acquiert des richesses, ou la faveur des femmes, sent accroître son arrogance, mais jamais sa raison ; il s’avance avec orgueil.

81. On s’en aperçoit lorsque tu lui adresses des questions sur les runes universellement connues, composées par les dieux, et que les grands poètes ont gravées. Il vaut mieux alors se taire.

82. Ne vante la journée que le soir, la femme que

  1. Le bâton de la mendicité. (Tr.)