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LES POÈMES D’ODIN

l’on reste trop longtemps assis sur les bancs d’autrui.

37. Un nid, quoique petit, doit plaire quand on est maître chez soi. Tu ne posséderais que deux chèvres et une salle couverte en chaume, qu’elle serait préférable à la mendicité.

38. Un nid, quoique petit, doit plaire quand on est maître chez soi. Le cœur saigne à celui qui mendie tous ses repas.

39. L’homme qui va dans la plaine doit emporter ses armes ; le moment où le javelot sera nécessaire est incertain.

40. Je n’ai point vu d’homme, quelles que fussent sa générosité et son hospitalité, refuser tous les cadeaux et toutes les récompenses.

41. Celui qui possède des richesses ne doit pas endurer le besoin ; souvent on épargne pour l’ennui ce qui était destiné à la jouissance : beaucoup de choses vont contrairement à notre attente.

42. Réjouis tes amis, en leur donnant les armes et les habits qui te paraîtront les meilleurs. Les dons réciproques font durer l’amitié longtemps, quand ils sont offerts par le cœur.

43. Il faut être l’ami de son ami et rendre cadeau pour cadeau. Sois joyeux avec l’ami fidèle, et dissimulé envers l’ami perfide.

44. Il faut être l’ami de son ami, et de l’ami de ce dernier ; mais on ne doit pas être l’ami de l’ami de son ennemi.