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composition. Suivant toutes les probabilités, le travail de Snorre Sturleson s’est borné à une esquisse du voyage de Gylfe ; la mort ne lui a point permis d’y mettre la dernière main. Ce manuscrit, resté dans la famille de Sturleson, y a pris peu à peu des accroissements ; divers auteurs se sont plu à l’augmenter, sans qu’il soit possible de déterminer avec certitude la limite où chacun s’est arrêté.

J’intervertis l’ordre chronologique en publiant d’abord la traduction de l’Edda de Snorre Sturleson : mon but, en agissant ainsi, est de faciliter la lecture de l’Edda poétique ; autrement elle serait devenue très-fatigante par la multiplicité des notes dont il aurait fallu accompagner le texte, afin de le rendre intelligible. J’ai mis un soin particulier à conserver, dans ma traduction, la couleur locale et la naïveté de l’original.

Les principaux manuscrits des Eddas sont : le Codex Regius ou Edda Royale, le Codex Wormianus[1], l’Edda d’Upsal[2] et six manuscrits de la Bibliothèque royale de Stockholm.


R. Du Puget.
  1. Appartient à la Bibliothèque royale de Copenhague.
  2. Donné en 1669 à la Bibliothèque de l’Université d’Upsal par M. le comte M. G. de La Gardie, chancelier de Suède.