Page:Les Dames de maison et les filles d’amour.djvu/96

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 90 —

elle dit à la servante, laisse-nous et retourne à ton poste. Elle sortit et je chantai :

J’ n’avais d’aut’ plaisir dans l’hameau,
Que d’ danser l’ dimanch’ sous l’ormeau ;
Je m’ mirais dans un clair ruisseau.
Je gardais mon puc’lage,
Lucas sous l’ombrage,
Me prit ce bijou, certain jour,
Et son vit m’ fit connaît’ l’amour.

Je d’vins grosse, on j’ta les hauts cris,
Il fallut quitter mon pays
Pour chercher Fortune à Paris.
Après c’tte bamboche
J’ m’embarqu’ dans l’coche,
Je vais loger ru’ Montdétour,
Un’ maqurel’ m’prend pour fill’ d’amour.

Je m’installe dans un bordel,
Et comme un prêt’ qui vit d’l’autel.
Je foutais n’import’ avec l’quel,
Bourgeois et canaille,
Noblesse, val’taille,