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tai : je ne doute nullement de la vérité des faits que vous m’avez annoncés. Vous avez seulement oublié de me la confirmer cette vérité qui m’est déjà si chère, en me faisant connaître le nom de votre famille. Je me nomme Julie D....., en voilà la preuve dans mon portefeuille, et elle me le remit. Chère Julie, regardez-vous comme mon épouse ; ma fortune est assez considérable pour nous suffire, et vous êtes pour moi un trésor que tout l’or de l’univers ne pourrait égaler. Nous sortirons ce soir de chez madame, je vous conduirai dans un asile digne de vous. Je ne vous demande que le temps nécessaire pour remplir les formalités voulues par la loi, et m’unir à vous ; je réparerai ainsi les torts de la fortune et du destin envers vous, et les manes de vos respectables parens tressailliront de joie dans un meilleur monde, en apprenant que leur fille chérie a reçu la récompense de sa vertu et de toutes les précieuses qualités qui la distinguent et la caractérisent.