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rendis chez elle. Elle me reçut avec amitié. Je lui racontai ce qui m’était arrivé ; elle me plaignit beaucoup. Je logeai chez elle pendant quelques jours, après m’être consulté avec elle. Elle me conseilla de me rendre à Paris, et me donna la lettre que je vous ai remise, en m’assurant que vous pourriez m’être utile, parce que vous aviez un bon cœur, et que sans doute vous n’étiez pas changée, quoiqu’elle ne vous eût pas vue depuis très long-temps. Voilà mon histoire, avant que je vinsse dans ces lieux, vous savez le reste. C’est à vous, monsieur qu’il appartient d’en fixer le dénouement, et je m’estimerais très heureuse si vous consentiez, comme vous me l’avez fait pressentir, à ne pas m’éloigner de vous, si vous partagez la douce et tendre sympathie que je ressens déjà et que vous m’avez inspirée.

Je répondis comme je le devais ; je l’assurai de tout mon attachement, et j’ajou-