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ter plainte contre lui ; j’étais dans la maison, il ouvrit la porte et me poussa dans la rue, je m’éloignai en me félicitant d’avoir échappé à ce danger. J’avais environ 500 francs dans une bourse, je les conservais avec soin. Cet argent me venait de mon père, qui de temps en temps m’en donnait pour mes menus plaisirs, et n’ayant rien à dépenser, je l’avais en réserve. Je reconnus son utilité, avec d’autant plus de raison, que mon cruel parent, en me chassant, m’avait défendu de reparaître chez lui, en ajoutant qu’il n’avait rien à moi et que je pourrais aller où bon me semblerait.

Je ne connaissais personne, tous les prétendus amis de mon père l’avaient abandonné, dès qu’ils l’avaient vu dans le malheur.

Je me rappelai ma couturière. Je me

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