Page:Les Dames de maison et les filles d’amour.djvu/78

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 72 —

combien je m’abusais, il me montrait beaucoup de dévoûment et d’amitié, ses complaisances augmentaient chaque jour, enfin je sus à quoi m’en tenir. Il me déclara son amour, m’offrit sa main et sa fortune. C’était peu de chose et il convoitait ce que j’avais. Il me pressait de partager ses sentimens ; j’éludai la réponse et je demandai le temps de la réflexion. Il m’accorda quinze jours, et me dit que pendant ce délai, il allait vendre ce que j’avais, qu’il placerait les fonds qui en proviendraient, afin de m’assurer un revenu. Je le laissai le maître d’agir comme bon lui semblerait : il eût bientôt terminé cette affaire.

Les quinze jours qu’il m’avait accordés venaient d’expirer, il me pressa de me décider, de prononcer sur son sort et le mien ; je le refusai net. Nous étions seuls, il se mit en fureur, voulut me faire violence. Je résistai, en le menaçant de por-