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et ne voyez en moi que le meilleur de vos amis. Je lui pris la main que je baisai et je la fis asseoir. Je priai la dame de maison de nous faire servir à déjeûner, en ajoutant : vous serez de la partie. Elle ne se le fit pas dire deux fois, et sortit.

Je restai seule avec ma charmante et aimable conquête. Ce que je voyais, ce que j’avais entendu m’autorisait à parler ainsi, et même à le penser. Elle levait timidement les yeux sur moi. Je la rassurais en lui promettant que j’aurais pour elle tous les procédés délicats qu’elle devait attendre d’un homme honnête, que je n’abuserais pas de sa position, et que j’espérais obtenir sa confiance et son amitié. La première vous est déjà acquise, me répondit-elle : quant à la seconde, vous l’obtiendrez facilement ; ma reconnaissance m’en fait une loi, et soyez persuadé, monsieur, que je serai digne de la vôtre.