Page:Les Dames de maison et les filles d’amour.djvu/68

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 62 —

renvoya : et comme elle avait la bouche entr’ouverte pour laisser voir ses dents qu’elle a assez belles, il avait fait ajouter par un peintre un petit serpent dont la tête lui sortait de la bouche et qui dardait sa langue, image de celle, de cette Laurence. Plus bas, on lisait cette épigraphe : J’ai le cœur sur les lèvres. Et tous ceux qui connaissaient l’original s’écriaient en disant bravo : C’est bien ça.

Ce qu’il y a de mieux, c’est que cette femme livre son cul comme son con aux amateurs, sa bouche même est jalouse des offrandes qu’on leur fait. On dit qu’une souris qui n’a qu’un trou est bientôt prise, vous voyez qu’on ne peut appliquer ce proverbe à cette personne, et que Laurence n’a rien à craindre. Cette dernière réflexion m’amusa beaucoup, et je reconnus l’esprit féminin qui n’est pas très porté à l’indulgence.