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soit partie ; c’est un assez mauvais sujet : son aventure, je veux parler de la dernière, elle est assez plaisante, et je vais vous la raconter.

Elle avait trouvé quelqu’un qui lui rendait de très grands services, et qui, en outre, lui avait loué et meublé une maison. Elle ne manquait de rien. Mais la dame s’étant amourachée d’un jeune homme qu’on avait placé chez elle comme domestique ; celui de qui elle tenait son existence s’en est aperçu, il lui est, en outre, tombé entre les mains une lettre qu’elle écrivait à une de ses amies et dans laquelle il était très maltraité ; il n’a pas entendu raillerie, et l’a mise à la porte, en l’envoyant chercher fortune ailleurs. Le jeune amant a reçu quelques coups de cravache et a pris la fuite. Elle a voulu tout nier ; mais sa lettre était une pièce de conviction trop forte, et personne n’a plus voulu la voir. Elle a fait chercher querelle à celui qu’elle n’avait pu tromper,