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Aussi le cher prince, ex-évêque, n’a jamais pardonné cela à Napoléon.

Maintenant le prince de Bénévent n’est plus qu’une ombre pour la fouterie, il se fait encore tripoter ; mais la tête est bonne et il donne encore des leçons de politique à nos modernes gouvernans, qui en font leurs choux gras.

Autrefois le Palais-Royal, le temple de Vénus, le rendez-vous des paillards de la France et de l’Europe entière, ou pour mieux dire de l’univers, des libertins, des bardaches ; des pédérastes, des tribades et des putains de toutes espèces ; ce séjour divin, enchanté, est une Thébaïde, une affreuse solitude ; on y fout la faim, la misère ; les marchands n’étrennent pas, depuis qu’on veut que les bonnes mœurs courent les rues. Les vices, le libertinage, la dissolution, la licence se