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m’avait donnés. Il ne les avait point réclamés ; elle avait joué la comédie ; la lettre qu’elle m’avait montrée, avait été écrite sous sa dictée par un de ses affidés, et ils avaient beaucoup ri de cette farce. C’était ainsi qu’ils appelaient leur perfidie et leur infâme trahison.

Nous plaignîmes beaucoup le sort de cette jeune personne. Nous la plaçâmes dans une maison honnête et décente, et le père ignora toujours l’infâme conduite de la dame de maison Barth... Le lendemain je retournai chez celle où j’avais laissé les jeunes gens et le méprisable C..., digne pendant de la femme B... Je lui racontai ce que le hasard m’avait fait découvrir, et je reçus ses nouvelles confidences. Avant que de m’entretenir pour son compte, elle me dit : Ce que vous m’apprenez de la Barth... ne me surprend pas ; c’est son genre, elle a peut être ruiné deux mille personnes dans Paris.