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rester ici plus longtemps, rentre chez toi sans rien dire à ton père, et je te reverrai.

Je me hâtai de quitter ces funestes lieux, témoins de ma honte et de mon déshonneur.

Je rentrai sous le toît paternel, modeste asile où le bonheur avait élu son domicile, au sein d’une honnête médiocrité, et je l’avais perdu pour toujours. Ce qui mit le comble à ma douleur, c’est que le lendemain j’appris par une femme au service de madame Barth..., et renvoyée de sa maison, que j’avais été la victime de la plus méprisable des femmes et de la plus basse intrigue. Madame Barth... s’était appropriée tous les dons du vieillard impudique, qui m’avait abusée et elle lui avait découvert elle-même ma roturière extraction, en m’accusant d’avoir emporté à son insçu l’argent et les bijoux qu’il