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mes sens, et je me crus transportée dans un autre monde. Elle plaça une de mes mains sur ses charmes les plus secrets, sa bouche pressait la mienne ; nos deux êtres se confondirent, je lui rendis ses caresses, et le sommeil nous surprit dans les bras l’une de l’autre. Tout cela était nouveau pour moi, ce n’était pas mon époux ; mais il y avait quelques étincelles de ce feu sacré qui m’avait embrasée dans ses bras.

Nous nous réveillâmes, madame Barth... se livra encore à ses folies de la veille ; je les partageais, j’étais un peu plus instruite. Elle se leva, me dit de rentrer dans le lit, qu’elle reviendrait et je m’endormis. Pourquoi me suis-je réveillée ! Pourquoi mon sommeil ne fut-il pas éternel. Tout-à-coup j’entends ouvrir la porte avec bruit, et madame Barth... qui s’écriait : Ah ! grand dieu, quel malheur ! Je me soulève et je la vois une lettre