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pour aller faire les préparatifs, afin de partir le lendemain pour la campagne et mettre le sceau à notre union. Il m’embrassa, sortit, après m’avoir prévenue que je ne le reverrais pas dans la journée. Il me laissa dans la plus grande sécurité, et madame Barth... la partageait. Elle ne m’entretenait que d’idées riantes, je lui demandai à revoir mes bijoux, elle me les montra et les emporta ensuite.

Nous dînâmes et soupâmes tête-à-tête, la conversation ne tarissait pas. La nuit vint, il était tard, elle me dit de me coucher, j’obéis. Nous jasions toujours ; elle était appuyée sur mon lit, je l’embrassai en l’appelant ma meilleure amie ; elle parut enchantée, et me dit : Pour jaser plus à notre aise, je vais coucher avec toi. J’y consentis, dans un instant elle fut près de moi : bientôt ses mains me parcoururent d’une manière qui me parut très extraordinaire ; elle enflamma