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rent, je ne voyais que mon époux, et il en usurpa tous les droits, j’étais frappée d’une voluptueuse léthargie. Ses baisers ses caresses me firent revenir à moi ; lorsque j’ouvris les yeux, il était à mes genoux ; je le relevai et je me crus réellement son épouse. Il sonna, madame Barth... parut, il lui annonça sa victoire ; elle joua la surprise, l’étonnement. Il lui dit : Ma parole n’est-elle pas sacrée : il tira un écrin de sa poche et le mit sur mes genoux. J’en fus ébloui en le regardant, je pressai sur mon cœur mon généreux époux, et je priai ma dame Barth... de réunir ce nouveau gage de sa tendresse avec ceux que j’avais déjà reçus. Je rêvais encore ! que le réveil devait être affreux !…

Le reste de la journée et la nuit se passèrent de même, et le même lit nous reçut tous les deux.

Il m’annonça qu’il allait me quitter

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