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plaisirs et de voyages à la campagne, où elle viendrait me voir comme ma meilleure et ma sincère amie.

Je l’assurais de toute ma reconnaissance, en pressant ses mains dans les miennes, et je me couchai avec ces idées de bonheur qui me procurèrent les songes les plus agréables. À mon réveil, je trouvai près de mon lit une robe du matin d’un goût exquis ; que madame Barth... me pria de mettre comme un présent de mon mari. J’obéis, et deux heures après il parut ; j’étais encore dans ma chambre, il vînt à moi, m’embrassa, je le remerciai, il me dit : C’est une bagatelle. Madame Barth... nous quitta, et nous prîmes place sur un canapé ; après m’avoir parlé de ses projets pour l’avenir, il devint plus entreprenant. Je le repoussai doucement, il me dit d’un ton ému et passionné : Quoi ! ne suis-je pas déjà votre époux. Il continua ses entreprises téméraires, je fus vaincue sans m’en douter ; mes sens m’égare-