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homme ! me dit-elle, quelle grandeur d’âme ! quelle délicatesse ! quelle générosité. Je pensais comme elle, et je l’embrassai en la nommant ma bienfaitrice. Elle s’empara de tous les présens qu’il m’avait faits, pour les mettre en lieu de sûreté, et me les remettre lorsqu’il en serait temps. Je fus encore de son avis et elle ajouta : Il reviendra demain et doit souper ici. Je vais aller prévenir ton père que j’ai besoin de toi pendant deux ou trois jours, et que tu coucheras ici. Tu viendras avec moi ; car il faut toujours avoir des égards pour ses parens. Mon père fut enchanté de la proposition et remercia madame Barth... de ses bontés, en la priant de me continuer sa protection. Il était bien loin de soupçonner l’affreuse vérité. Je le quittai pour revenir chez madame Barth....

La soirée se passa on ne peut mieux, il ne fut question entre moi et madame Barth... que de fortune, de richesses, de