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D’ailleurs, il te donnera tout son bien par son contract de mariage, et ta fortune est assurée. Je fus éblouie de ces propositions et cette supercherie me parut très excusable. Madame Barth... ajouta, si ton prétendu prenait quelques libertés avec toi, ne va pas le rebuter ; au contraire, il faut le laisser faire pour l’enchaîner davantage : je promis tout ce qu’elle voulut. La première fois que je vis ce monsieur, il me parla avec beaucoup d’amitié, me donna le nom de son épouse, me mit une alliance au doigt ; me donna des bijoux, de l’or, et après m’avoir baisé la main, il me quitta, en me promettant de revenir le lendemain, et de me prendre avec lui pour aller à sa maison de campagne, et former une union qui ferait son bonheur. Je sais qui vous êtes, madame Barth... m’a tout dit, vous êtes digne de mon amour et de la fortune que je vous destine.

Madame Barth... parut lorsqu’il fut sorti, elle vit tout ce qu’il m’avait laissé. Quel