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verrons ce que je puis faire ; car je ne me dissimule pas les plus grandes difficultés pour te donner un asile, chère amie, mes parens ne me pardonneraient jamais d’avoir pris ce parti. Tu connais surtout la sévérité de mon père, je ne puis m’exposer à sa colère et à son indignation. À ces mots ; la jeune personne fondit en larmes, et se livrait en quelque sorte au désespoir. Heureusement il y avait peu de monde dans le salon, et ceux qui s’y trouvaient étaient loin de nous.

Guidé par l’intérêt et la curiosité, je me levai, et m’approchant de ce couple, qui me paraissait si intéressant, je dis à la jeune personne : Mademoiselle, calmez-vous, j’ai entendu une partie de votre conversation. Monsieur, ne peut guère, dans la position où il se trouve, vous rendre le service que vous réclamez de lui. Si vous voulez vous en rapporter à moi et me confier vos chagrins ; lorsque