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la conquête d’un anglais, qui l’a épousée et elle jouit de 30,000 francs de revenu. Carpe... et sa femme exploitent de temps en temps la bourse du beau-frère ; le mari est généralement méprisé, c’est le plus lâche coquin qu’on puisse ramasser dans les ordures avec le crochet d’un chiffonnier ; mais il gagne de l’argent à force de platitudes et des bassesses, il se mettrait à plat-ventre et servirait de canapé, pour que l’on foutît sa femme sur son dos. Tout lui convient, il vient quelquefois faire des parties ici, avec des jeunes gens qu’il conduit, je lui donne à dîner et à souper gratis et même sa commission. Je me suis abonnée avec lui, à raison de 10 francs par séance.

Je le méprise et je le ménage, parce qu’il fait encore un métier aussi vil que ceux de mari complaisant et de maquereau, et qu’il pourrait me nuire. Quand il paraîtra ici, je te le désignerai. Son âme est peinte sur sa figure.