Page:Les Dames de maison et les filles d’amour.djvu/27

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 21 —

chaient l’une et l’autre, rue Montorgueil, et avaient quitté le village, où elles demeuraient, pour venir chercher fortune à Paris.

Annette était assez gentille et avec son petit jargon villageois, elle ne manquait pas de michés. Un soir, elle réussit à faire monter chez elle un homme d’un certain âge et riche, il en devint amoureux. Elle sut tirer parti de sa faiblesse, et il la paya généreusement.

Plus tard il lui conseilla de se marier, c’est-à-dire, de trouver quelque malheureux qui l’épouserait, en lui laissant la liberté de coucher de temps en temps avec lui.

Un nommé Carpe... vint un jour la voir, il était dans la misère, elle jugea que c’était là l’être vil et méprisable qui consentirait à l’épouser, pour être le cocu complaisant, elle ne se trompait pas ; il