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voilà dans un lieu de sûreté et de plaisir ; tu n’as plus rien à craindre de la misère, avec un peu de complaisance pour les michés, tu gagneras de l’or, et je ne serai pas ingrate, tu dois y compter.

Il faut d’abord te garder d’aimer les hommes ; mais feindre seulement une grande passion et beaucoup de sympathie pour ceux qui auront de l’argent.

Dès qu’un homme montera avec toi, il faut lui faire quelques cajoleries, lui passer la main sur le vit, le manier, le faire bander ; s’il en vient là, tu peux compter qu’il paiera. Un paillard ne calcule plus dès que le foutre est en ébullition ; il veut alors te prendre le cul ou le con : s’il perd la tête, il faut conserver tout ton sang-froid, et lui demander son petit cadeau, en lui chatouillant les couilles ; il commence à s’exécuter, tu dois devenir plus exigeante, l’agacer, et lorsque tu crois devoir paraître satisfaite, alors laisse lui