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du ruban, voulant avoir un prétexte pour rester. Je lui demandai s’il avait monté sa garde, il me répondit affirmativement. La conversation s’engagea, elle fut même assez longue, et je me disposai à partir : on me pria de ne pas oublier la maison, lorsque j’aurais besoin de quelque chose, je le promis, et je tins parole.

J’ai fini par connaître la jolie marchande, par obtenir la confiance du mari. Je l’ai conduit au spectacle, j’ai dîné avec lui ; j’ai rendu le dîner, un dimanche, où l’on fermait la boutique. Il m’a chargé plusieurs fois de conduire son épouse au spectacle, parce que j’avais des billets que je prenais d’avance, et que j’annonçais comme m’étant donnés par un auteur de mes amis : alors j’ai eu la jolie marchande ; je suis devenu le remplaçant de l’amant et du mari. La jeune femme est très aimable, je la vois encore quelquefois chez moi ; mais notre liaison va cesser, Julie ne doit point avoir de rivale : je suis em-