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dez pas. — Calmez-vous, madame, je ne vous nuirai en rien ! je respecterai votre secret. Le mari revint, je payai mes gants et je sortis. J’y retournai, je trouvai la jolie marchande seule, elle m’accueillit en riant, me remercia et me dit : J’ai renoncé à une liaison qui pouvait me compromettre, et je suis plus tranquille. Je l’approuvai en plaignant l’amant délaissé et je m’offris pour le remplacer ; en même temps je demandai du ruban, parce que je voulais que le mari me prit toujours pour un chaland ; afin de pouvoir revenir et pousser ma pointe auprès de la dame. Tout en examinant les rubans, je demandais une réponse à ma proposition et l’on me dit : Si je pouvais faire un choix, ce serait peut-être en votre faveur, vous me paraissez honnête et délicat ; mais j’ai échappé au danger et je crains d’en courir de nouveaux. J’allais répondre, le mari entra.

Il me reconnut et me salua ; j’achetai