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Gallet, leur ami, chansonnier tout aussi gaillard qu’eux, qui leur épargnait ainsi les frais du cabaret. Ils se donnaient mutuellement les prémices de leurs chansons, et ce fut à un de ces soupers que celles de Reçois dans ton Galetas et d’Adieu donc, cher la Tulippe, leur firent proclamer Crébillon fils, père de la chanson grivoise. (Genre qui depuis a valu tant de succès à Vadé.) Notre trio, quoique très-peu pécunieux, voulut cependant donner un jour à dîner à son Amphitrion, et, pour s’égayer, y admettre quelques joyeux convives. Piron indiqua son ami Fuselier, dont il leur chanta le couplet sur le Sage et d’Orneval. Ces deux auteurs, après avoir abandonné le Théâtre Français, pour celui de la Foire, imaginèrent, dès qu’on eut interdit le chant à ce